Aaron Robinson : à travers l'Europe lors d'un rendez-vous chaud avec une Citroën ID19

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Apr 03, 2024

Aaron Robinson : à travers l'Europe lors d'un rendez-vous chaud avec une Citroën ID19

Sortir avec une Déesse apporte beaucoup de pression. Ce qui est le plus étrange dans l'immatriculation d'une voiture en Allemagne, c'est qu'ils tamponnent vos plaques d'immatriculation sur place, à la Kraftfahrzeug-Zulassungsstelle, qui

Sortir avec une Déesse apporte beaucoup de pression.

La chose la plus étrange dans l'immatriculation d'une voiture en Allemagne est qu'ils tamponnent vos plaques d'immatriculation directement dans la Kraftfahrzeug-Zulassungsstelle, qui est la Deutschland DMV.

Après avoir payé la taxe et récupéré votre Kraftfahrzeugschein et Kraftfahrzeugbrief (titre et enregistrement) teintés en vert, un employé sélectionne une paire de flans sur une étagère contenant toutes les différentes formes et couleurs d'assiettes allemandes. Il ou elle dispose des blocs de chiffres et de lettres dans une petite presse hydraulique, appuie sur une pédale pour activer la machine, puis alimente les plaques estampées via un rouleau chaud automatisé qui imprime de l'encre noire sur les lettres en relief. Vous donnez 30 euros au vendeur et vous récupérez une paire d'assiettes aussi chaudes que deux baguettes fraîchement sorties du four.

Pour obtenir les plaques, j'ai dû devenir résident officiel de la Bavière, ce qui a fait faire des sauts périlleux dans leurs tombes à trois ou quatre générations de Robinson/Rubinovitch. Le correspondant européen de C/D, Juergen Zoellter, a gentiment arrangé cela, faisant de moi le premier Américain résidant dans son petit village de Fischach depuis… enfin, depuis que tout le monde s'en souvient.

Toute cette bureaucratie et tous ces ennuis pour les ancêtres étaient au nom d'une Citroën ID19 de 1964 que je venais d'acheter près de Stuttgart avec l'intention de la renvoyer chez moi après un trajet épique en Continental. L'ID était le modèle sœur légèrement moins cher de la DS, la « Déesse », la Déesse, une voiture qui, avec le béret, l'accordéon et Édith Piaf, constitue l'un des piliers des clichés culturels français.

Tout a mal commencé quand, après avoir conclu l'accord pour cette automobile immaculée avec son ancien propriétaire aimant et obsédé par les détails, je l'ai immédiatement reculée directement dans son portail d'entrée. Le métal était plié ; les cœurs étaient brisés. Jusqu'à présent, c'est la pire chose qui me soit jamais arrivée au volant, et une fois, j'ai écrasé une Ferrari lors d'un lancement de presse. Dans un monument à Enzo Ferrari.

Cependant, beaucoup de mauvais karma a dû être remboursé à ce moment-là dans l'allée, car j'étais là, voyageant dans un véhicule français de 48 ans doté d'une direction assistée, des premiers freins à disque assistés de série de l'industrie (à l'avant uniquement), d'un une suspension hydropneumatique auto-nivelante qui repose la majeure partie de la voiture sur quatre ballons d'azote comprimé et un réseau de conduites hydrauliques pressurisées à 1 900 psi, et rien n'a explosé.

Comme si elle flottait sur une rivière de crème fraîche d'Isigny, la Déesse a traversé l'Allemagne et la France jusqu'au Luxembourg, puis dans les Ardennes belges pour retracer la route vouée à l'échec des 1ers Panzers SS de Joachim Peiper lors de la Bataille des Ardennes. On pouvait voir et photographier des Tigres allemands sur des socles, de petits musées avec des cartes dessinées à la main des escarmouches locales et des bâtiments encore percés de balles.

Puis direction Calais et le train Eurotunnel vers l'Angleterre pour le War & Peace Show. Après cela, j'ai laissé la Citroën, sale, spoliée de boue, jonchée de bouteilles d'eau vides et de brochures d'écoles de conduite de chars, garée à l'aéroport de Gatwick pendant trois jours pendant que je gambadais en Italie avec la Pagani Huayra de 720 chevaux. A mon retour, la Citroën de 70 ch démarrait avec une demi-manivelle.

Puis retour en Belgique pour le transfert aux expéditeurs. Sur plus de 1 200 milles, le quatre cylindres de 1,9 litre à longue course a brûlé moins d’un demi-litre de 10W-40. Les rapports élevés de la transmission à quatre sur l'arbre fournissaient à la fois 70 mph et une moyenne de 32 mpg.

La Déesse a été en développement pendant 15 ans, tout au long de l'occupation nazie. Presque rien dans la voiture ne ressemble à une voiture d'une manière normale, du volant monobranche aux bras de suspension bizarrement elliptiques en passant par la façon dont les quatre ailes et le toit en fibre de verre se détachent avec quelques boulons, tout en laissant le véhicule parfaitement conduisable. Sur trois roues, si nécessaire. Les gens qui l'ont vu tourner sur son plateau tournant au Salon de l'auto de Paris en 1955 ont dû penser que le monde ne serait plus jamais le même, que l'humanité avait enfoncé une porte au cours de son évolution et fait un bond en avant vers l'avenir.